
De leur Être l’essence
Méditations végetales
« Regarder comment Dieu habite […] dans les plantes en les faisant croître » (ES 235)
La requête d’Ignace de Loyola dans la contemplation Ad Amorem a une nouvelle actualité. L’inhabitation de Dieu dans le monde végétal relève de l’histoire du salut comme elle relève de la création. Dans notre relation aux arbres, aux plantes et aux fleurs se joue, pour une part, la survie de la famille humaine. Les poèmes que voici, tirés d’un recueil en voie de publication, voudraient aider à un regard plus « vert » dans la prière et dans la vie. « Il y a poésie », écrit Yves Bonnefoy, « quand le mot ‘arbre’ ou le mot ‘pierre’ prennent des allures d’épiphanie ».
Embrasser le géantsur la pointe des pieds,tutoyer le grand pinà l’écorce écaillée :l’accolade est millénaire,la résine juvénile.
Le coquelicot est sans comment,ébouriffé au bord du champ,tout à l’ardeur de sa couleur,au droit qu’il a à être là, au pied des grands.Froissé et si léger, et rouge de bonheur.
Ils ont tôt fait de recréerun territoire hostile,une broussaille d’épines,les grands chardons du coin.Savent-ils l’absolu de leur bleu ?Une éclaircie de Dieu.
L’herbe est rare sous la balançoire,les pieds nus mènent à
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